Quelques histoires de vampires, attention des détails peuven

Vampirisme criminel et cannibalisme à travers l'histoire


Au cours de l'Histoire, on aurait recensé plusieurs cas de vampirisme criminel et de cannibalisme. Certains aussi célèbres que le vampire d'Hanovre ; d'autres moins connus mais tout aussi intrigants. Cet essai sélectionne des cas légendaires de vampirisme/cannibalisme à travers l'histoire. La plupart des cas datent du début du 20ème siècle et sont comparés à d'autres faits étranges pour en souligner le contraste.

FRITZ HAARMANN (1879-1925)

Un des plus infâmes vampires de l'histoire des tueurs en série fut Fritz Haarmann, qui, avec ses deux complices, fut responsable de la mort d'au moins 20 à 50 jeunes hommes. Il fut apparenté au nom de vampire à cause de ses pratiques cannibales et son habitude de mordre ses victimes à la gorge.

C'était aussi un bourreau d'enfants. Il était homosexuel et a longtemps vécu dans un sanatorium après avoir été renvoyé de l'armée. Quand il en sortit, il rejoignit l'armée mais cette fois dans un groupe d'élite et se distinguant lors de la Première Guerre Mondiale.

De nouveau civil pendant la guerre des tranchées, il ouvrit une épicerie et fut aussi un informateur. A cette époque, c'était déjà un meurtrier. C'est alors qu'en 1919, il rencontre Hans Grans, un compagnon homosexuel qui commença à exercer sa domination sur Haarmann, l'entraînant dans le monde souterrain et tape-à-l'œil de la communauté homosexuelle d'Hanovre.

C'est apparemment là qu'Haarmann trouva une source de proies intarissable. Il ramenait souvent de jeunes hommes chez lui et les assassinait d'une façon horrible et tout cela sous les yeux grand ouverts de Grans.

Un autre mystérieux complice entra dans leur jeu et les aida à se débarrasser des corps. Les vêtements des victimes étaient vendus par Haarmann et l'acte le plus atroce fut commis par ce dernier qui vendait leur chair à des gens sans méfiance pour leur propre consommation.

Finalement, la police le captura. Ils avaient déjà visité son habitation en plusieurs occasions alors que les corps étaient cachés non loin. Il confessa ses crimes avec force détails, proclamant qu'il était dérangé et déclarant que dans ses transes, il était forcé de commettre ces crimes.

Fritz Haarmann fut exécuté en Avril 1925. Ironiquement, il fut décapité, ce qui est le moyen le plus commun et efficace de se débarrasser d'un vampire. Son cerveau fut prélevé par des employés et donné aux scientifique de la Göttingen Universitat pour y être étudié. Ceci lui conféra sans l'ombre d'un doute une sorte d'immortalité vampirique.

JOHN HAIGH

Un autre meurtrier à l'allure vampirique fut John Haigh, plus connu sous le nom du Vampire de Londres ou encore le Tueur à l'Acide. Cette affaire choqua beaucoup l'opinion britannique quand le détail de ses crimes fut mis en lumière.

Enfant de chœur dans son enfance, John George Haigh était le fils d'une famille fanatiquement pieuse et puritaine qui le força à mener une vie entièrement dévouée aux activités sociales et dans la crainte du châtiment éternel pour le pécheur. Dans cet environnement, il se renferma sur lui-même en grandissant, devenant obsédé par la religion et le sang et avec l'envie irrépressible et incontrôlable de boire du sang.

Au jour où il fut finalement arrêté, en 1949, il avait assassiné neuf personnes. Dans tous ces cas, il but le sang de ses victimes, y compris celui d'une jeune fille.

Sachant qu'il ne pouvait pas être poursuivi tant que les corps n'avaient pas été retrouvés, il s'en débarrassait régulièrement dans des tambours d'acide sulfurique, ce qui lui valut le surnom du "Tueur à l'acide".

Ce qui rendit Haigh tellement horrible aux yeux du public fut son absence de remords, son apparence tout à fait normale et le récit incroyablement détaillé de ses crimes, contés avec un sang-froid et une indifférence inhumains.

Le récit personnel de son enfance était épouvantable, y compris ses expériences en tant que jeune organiste de la cathédrale de Wakefield où il passait des heures à contempler la statue du Christ saignant, mourant sur la croix. Haigh se distingua également par l'absence apparente de motivations sexuelles dans son besoin maladif, une caractéristique commune à beaucoup d'autres tueurs en série.

MARTIN DUMMOLARD

Martin Dummolard était un tueur en série français du 19ème siècle, connu sous le nom de "Monstre de Montluel" et dont les crimes furent jugés encore plus malsains à cause du contrôle qu'exerçait sur lui sa maîtresse obèse, Justine Lafayette.

Après avoir rencontré Justine dans sa pension de Lyon, le jeune et séduisant Dummolard tomba entièrement sous son charme. Ils étaient tous les deux nécrophiles, Dummolard buvant le sang de ses victimes et ramenant les meilleurs morceaux à la maison pour les servir à Justine.

En dépit de la terreur qui bouleversait Montluel, il eu le temps de tuer presque quatre-vingts filles. La capture de ces "vampires" en 1888 fut suivie d'un procès sensationnel. Justine fut guillotinée (une fois encore le mode de destruction commun des vampires : la décapitation) et Dummolard fut enfermé dans un asile.

Il est mort au début du 20ème siècle et est considéré comme l'un des pires pseudo-vampires de l'Histoire.

PETER KURTEN (1883-1931)

Peter Kürten, ou le "Vampire de Düsseldorf" fut reconnu coupable du meurtre/agression de 29 personnes et son règne de terreur dura plusieurs années, ruinant la réputation de la cité parmi les Européens.

Fils d'un père alcoolique et d'un mère ayant beaucoup souffert qu'il révérait, Kürten était chauffeur de camion, semblait ennuyeux, un petit homme à lunettes avec une moustache et soigné dans sa mise. Comme les autres tueurs, sous cet extérieur tranquille était tapi son vrai comportement de tueur sans remords.

Ses victimes étaient étranglées et violées, leurs gorges tranchées et le sang bu par Kürten, lequel cherchait un moyen de se libérer de cette soif insatiable.

Il finit par épouser une femme qui répondit à son besoin de figure maternelle, c'était un mari dévoué le jour, sortant la nuit pour vaquer à ces sinistres occupations. Ces meurtres auraient très bien pu continuer si il ne les avait pas confessé à sa femme horrifiée.

La police vint le chercher après que sa femme l'ait dénoncé. Il fut inculpé, jugé et condamné à mort. Ajoutant à l'horreur de l'affaire, on retrouva ses lettres aux parents des victimes, dans lesquelles il disait que certains humains étaient alcooliques, alors que lui avait besoin de sang et déclara, lors d'un témoignage : "Vous ne pouvez me comprendre. Personne ne peut me comprendre".

Son histoire fut mise en scène et racontée en 1964 dans le film franco-italien "Le Vampire de Düsseldof" dirigé et faisant apparaître Robert Hossein.

ISSEI SAGAWA

Connu sous le surnom du "Cannibale Japonais", Sagawa était un étudiant à Paris qui développa une envie irrésistible de goûter la chair humaine. Au début de ses crimes, un corps démembré fut retrouvé dans un parc à Paris. Les choses s'aggravèrent quand la police découvrit des morceaux de corps grignotés et se rendit compte qu'elle avait affaire à un cannibale.

Sagawa fut attrapé et placé à l'hôpital Henri Colin à Villejuif. Durant son séjour, trois psychiatres l'examinèrent. L'un d'entre eux, le docteur Bernard Defer, croyait qu'il n'y avait pas de traitement pour les fantasmes sexuels pervers. Il affirma aux autorités que la psychose de Sagawa serait permanente et qu'il faudrait sans doute le garder à l'hôpital pour le reste de sa vie, ce qui risquait de coûter une petite fortune au contribuable français. Cette considération pratique fut sans doute une partie de la raison qui poussa les autorités françaises à déporter Sagawa au Japon.

En 1985, Sagawa fut renvoyé au Japon. Quand il sortit de l'avion, il fut submergé par une foule de journalistes et de photographes. C'était un homme qui avait tué et mangé une femme et selon toute vraisemblance s'en était bien tiré. De là, il fut emmené à l'hôpital Matsuzawa de Tokyo, ce qui avait été organisé par sa famille pour éviter la violence du public. Mais ils eurent beau faire, tous ces gens attendaient que justice soit rendue.

Personne à l'hôpital n'était enchanté d'avoir à s'occuper de ce nouveau patient et les psychiatres japonais croyaient que c'était un criminel sexuel ordinaire et qu'il avait réussi en France à se faire passer pour un psychotique non responsable de ses actes. "Je pense qu'il est sain et coupable", déclara le super intendant de l'hôpital Tsuguo Kanego. "Il devrait être en prison."

Les Japonais demandèrent le dossier médical français de Sagawa mais il ne leur fut communiqué aucun document alors, eux aussi, s'en lavèrent les mains, s'accordant au jugement des docteurs français.

Le 12 Août 1986, l'hôpital relâcha son célèbre patient dans la communauté pour qu'il puisse recommencer sa vie comme n'importe quel citoyen.


JEFFREY DAHMER

Son cas est similaire à celui de Sagawa et de bien d'autres, et pourtant si différent. Dahmer, c'est le tueur en série du Milwaukee qui tua 17 jeunes hommes et garda des partie de leurs corps chez lui.

La police fut guidée, uniquement par chance, à la maison de Jeffrey Dahmer à l'été 1991. Ce qu'ils trouvèrent à l'intérieur terrifia les officiers quand il découvrirent le résultat de plusieurs années de meurtre et de mutilation. Tracey Edwards, 32 ans, était la 18ème victime mais il réussit heureusement à s'échapper et conduisit la police qui commença ses investigations.

Après avoir tué chacune de ses victimes, Dahmer les décapitait et gardait souvent des morceaux du corps - torse, crâne - chez lui. Occasionnellement, il se livrait à des fellations sur les corps avant de les démembrer. Certains meurtres ne lui furent pas imputés car il était saoul et ne se souvenait pas de ses actes.

Quand Dahmer fut prit, un procès télévisé commença et bien que tout le monde, même Dahmer, le savait coupable, le procès dura quand même trois semaines.



Le 14 Février 1992, le jury déclara Dahmer coupable de toutes les charges retenues contre lui et condamné à neuf siècles de prison (une peine plutôt longue qui n'aurait cependant pas fait peur au bon vieux vampire folklorique). Dahmer adressa ses excuses à la Cour et aux gens pour la peine qu'il avait causée. Après un ultime entretien de deux minutes avec son père et sa belle-mère, il fut caché aux yeux du monde pour toujours.

Dahmer se suicida en prison le 28 Novembre 1994.