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 Le vampire sur le plan historique

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Max_Lord
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Max_Lord


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MessageSujet: Le vampire sur le plan historique   Le vampire sur le plan historique EmptyMer 16 Fév à 17:53

Le vampire sur le plan historique
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Le terme de " vampire " a fait sa première apparition officielle dans les années 1725-1726 en Hongrie, dans un rapport fait par les autorités autrichiennes à propos d'un paysan nommé Peter Plogojowictz, accusé d'être réapparu après sa mort et d'avoir causé le décès de huit personnes dans son village natal de Kizilova. En France, c'est en 1732, à la suite d'une autre affaire similaire, le cas d'Arnold Paole accusé des mêmes maux, que le terme de " vampire " (orthographié jusqu'ici : " vampyre ") apparait officiellement dans un article de la revue franco-hollandaise, Le Glaneur, traitant des deux cas précités.

Ces deux affaires de vampirisme devaient donner naissance à une longue liste de non-morts attestés par l'Église, à la requête de l'empereur Sigismond de Hongrie lors du Concile de 1414, et les autorités locales, et ce dans toute l'Europe, jusqu'au XVIIIe siècle qui, malgré son appellation de Siècle des Lumières, vit une recrudescence étonnante de l'obscurantisme le plus exacerbé à propos des cas de vampirisme.

C'est notamment dans les pays de l'Est, et particulièrement en Hongrie et en Roumanie que les cas de vampirisme furent les plus fréquents. En effet, la mythologie de ces pays regorge de créatures infernales censées réapparaître sur terre une fois par an, la nuit de la Saint-André (équivalent en Allemagne de la nuit de Walpurgis) qui a lieu dans la nuit du 30 novembre, et pendant laquelle toutes les créatures de l'enfer, et en particulier les vampires, peuvent prendre corps et se livrer à d'épiques batailles aériennes dont l'issue pouvait apporter la prospérité au pays, ou à l'inverse, les pires épidémies (voir à moroïs, nosferats, pryccolitchs, strigoïs, vircolacs).

Le XVIIIe siècle, en effet, fut le théâtre dans toute l'Europe d'une série d'épidémies virulentes qui dévastèrent une grande partie de la population des villes et des campagnes. On peut citer en particulier la grande peste de 1720 qui, partie de Marseille, fit des milliers de victimes, et se propagea aussi bien en Pologne, qu'en Hongrie et autres pays limitrophes, pour remonter jusqu'à Moscou. Trois ans plus tard, en 1723, ce fut le tour de Lisbonne de connaître une violente épidémie de fièvre jaune qui s'étendit également à toute l'Europe, de même qu'une épidémie de variole qui décima une grande partie de la population enfantine.

En 1783, une seconde épidémie de peste ravagea à nouveau l'Europe de l'Est, alors que les premiers cas de choléra allaient déferler sur le continent au cours du siècle suivant, venant de l'Europe orientale pour se répandre avec une rapidité fulgurante dans toute l'Europe occidentale, sans oublier la tuberculose responsable elle aussi de nombreux décès.

Ces épidémies répétées étaient évidemment la conséquence de l'accroissement des échanges démographiques et des progrès constants des moyens de transports, mais elles furent attribuées, surtout dans les régions les plus reculées comme l'étaient alors les pays d'Europe de l'Est (en majorité des régions rurales) à des causes irrationnelles, dont le vampirisme apparaissait comme l'explication la plus plausible, renforcée par les légendes et les superstitions des pays touchés.

D'autres facteurs de maladies infectieuses étaient les animaux sauvages, renards, rats, et chauves-souris, qui propageaient diverses maladies, en particulier la rage (Pasteur ne découvrit le vaccin anti-rabique qu'en 1885 !), mais les animaux d'élevage (boeufs, moutons) pouvaient aussi transmettre des maladies à l'homme comme la maladie du charbon. Celle-ci, en effet, contamine quiconque mange de la viande infectée insuffisamment cuite. Bien que naturelles, ces épidémies furent mises sur le compte de créatures sorties de la tombe pour venir infester les vivants.

À cause irrationnelle, remède irrationnel, et les moyens pour se prémunir de la morsure du vampire étaient tout aussi rudimentaires que les causes du danger étaient, croyait-on, extraordinaires ; ainsi pour se protéger entourait-on portes et fenêtres de fleurs d'ail (comme dans l'Antiquité), ou de façon plus expéditive, déterrait-on le cadavre soupçonné d'être un vampire pour lui couper la tête et lui enfoncer un pieu dans le coeur. Ces expéditions punitives sur les morts furent si fréquentes et si développées au cours du siècle que les autorités des différents pays concernés furent amenées à prendre de sévères mesures interdisant le recours à ces pratiques.

En 1755, Marie-Thérèse d'Autriche dépêcha un collège d'experts physiciens pour étudier le phénomène de façon rationnelle et scientifique. Le pape Benoît XIV se déclara lui aussi choqué par ces profanations répétées et interdit toute cérémonie d'exorcisme visant à exhumer un cadavre dans un cimetière, déclarant qu'un corps conservé dans la terre ne relevait ni de Dieu, ni du diable, mais qu'il constituait un simple fait biologique.

Les personnalités qualifiées de vampires

Le qualificatif de " vampire " fut parfois accolé à des personnages qui n'étaient pas des vampires au sens propre du terme mais dont les penchants pour la violence marquèrent leurs contemporains au point de les assimiler aux vampires de la légende. Ainsi, Vlad l'Empaleur, appelé encore Vlad Tepes ou Dracula, qui fut un guerrier roumain du XVe siècle très cruel, pour notre époque, est encore associé à tort (en partie par la faute de Bram Stoker) au mythe du vampire. D'autres personnages historiques sont aussi liés dans l'esprit commun à des vampires, tel est le cas de la comtesse hongroise Erzebeth Bathory qui défraya la chronique au XVe siècle pour avoir fait assassiner de nombreuses jeunes filles dans le but d'utiliser leur sang à des fins plus esthétiques que vampiriques car les bains de sang, croyait-elle, lui permettaient de conserver jeunesse et beauté éternelles. En France, le maréchal Gilles de Rays fut accusé d'être un vampire pour avoir tué des centaines d'enfants et de jeunes hommes en se livrant à la magie noire et à la débauche sexuelle.
Les vampires du siècle

À l'époque moderne, les cas de vampirisme, bien que plus rares, n'ont pas fini de défrayer la chronique.


1) L'affaire John Haig en Angleterre

En Angleterre, l'affaire John Haig, rebaptisé " le vampire de Londres " (qui sévit à la fin des années 40), est encore dans toutes les mémoires. Haig s'était rendu coupable de neuf assassinats sur la personne d'amis et de diverses connaissances qu'il attirait chez lui dans le seul et véritable but de " boire leur sang " ! Après les avoir mises en confiance et leur avoir offert à boire (boisson dans laquelle il avait soigneusement versé un puissant narcotique), il les tuait en les égorgeant puis buvait leur sang... à l'aide d'une paille plantée dans leur veine jugulaire, et il se débarrassait ensuite de leurs corps par dissolution dans un bain d'acide !

Dans ses Mémoires, écrits en prison, John Haig a expliqué l'origine de son goût pour le sang. Lorsqu'il était enfant, à l'âge de dix ans, il se blessa un jour au doigt avec une brosse métallique. Voyant son doigt saigner, il le porta naturellement à sa bouche, et là, éprouva alors pour la première fois une sensation étrange et voluptueuse, le goût du sang. Dès lors, cette funeste passion s'empara de lui au point que, lorsqu'il était " en manque ", d'horribles cauchemars le poursuivaient au cours desquels il se voyait errant dans une forêt de crucifix dégoulinant de sang et sous lesquels il tendait une coupe pour la remplir du breuvage ignoble, coupe qu'il n'arrivait jamais à boire. Il s'éveillait alors, la gorge en feu, et devait pour trouver le calme passer à l'acte et trouver une victime. Il fut condamné à mort et pendu dans la cour de la prison de Wandsworth le 10 août 1949.


2) L'affaire Hoffman en Allemagne

En 1972, pendant plusieurs mois, la police de Nuremberg fut sur les dents, car une série de meurtres eut lieu régulièrement sans que l'on ait pu trouver la moindre trace du criminel. On retrouva plusieurs cadavres vidés de leur sang, mais également des tombes mises à sac et leurs occupantes extirpées de terre et violées. Le criminel s'attaquait à des femmes qu'il assassinait pour boire leur sang et qu'il décapitait ensuite. Son dernier crime avant d'être découvert par la police fut celui d'un jeune couple retrouvé dans une Mercédès... complètement vidé de leur sang. Il s'avèra par la suite que l'assassin, un ouvrier d'usine de 39 ans, agissait ainsi pour pallier ses difficultés sexuelles avec les femmes.


3) L'affaire Jeffrey Dahmer aux États-Unis

Plus près de nous dans le temps, en 1990, une vague de terreur déferla sur la région de Milwaukee, aux États-Unis où sévissait Jeffrey Dahmer, un jeune homme blond d'une trentaine d'années qui ramenait chez lui de ses expéditions nocturnes (ou diurnes) de jeunes hommes qu'il baillonnait et assassinait pour boire leur sang et manger leur coeur. Après son procès en 1992 où il fut condamné à... 957 ans de prison (!), la maison où il résidait désormais visitée régulièrement fut surnommée " le château de Dracula ".
Le vampire sur le plan littéraire

Si les premiers textes importants s'inspirant du thème du vampire sont, la Lenore de Bürger parue en 1773 et La fiancée de Corinthe de Goethe en 1797, on peut néanmoins considérer que c'est l'époque romantique qui a donné le coup d'envoi au mythe du vampire en littérature. Ainsi dès 1819 parait l'un des premiers textes fondateurs de la longue lignée d'oeuvres inspirées par ce thème, Le Vampire de Polidori, longtemps attribué à tort à Byron et qui sera adapté pour le théâtre par Charles Nodier en 1820 et Alexandre Dumas en 1852. Puis, suivra la célèbre Morte amoureuse de Théophile Gautier en 1836. En 1847, l'année de naissance de Bram Stoker, c'est au tour de l'Anglais Thomas Prieskiett de publier Varney the Vampire, or the Feast of Blood.

Plus tard encore, en 1866, Baudelaire écrit son fameux poème, Les métamorphoses du vampire, dans son célèbre recueil Les fleurs du mal qui déchaînera les foudres de la censure. La même mésaventure surviendra à un autre poète fasciné par les chants funèbres du vampire, Lautréamont, en 1869, avec Les chants de Maldoror. Cette même année, Prosper Mérimée écrit Lokis, belle histoire de passion vampirique qui se déroule en Dalmatie. Mais c'est en Irlande, en 1871, que parait le roman fondateur qui ouvrira une nouvelle voie au genre, en mêlant à un érotisme diffus une ambiguité rarement atteinte jusque-là : le troublant Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu dont s'inspirera Stoker quelque vingt-six ans plus tard, en 1897, pour donner définitivement ses codes au genre avec Dracula, désormais roman et personnage de référence pour tout ouvrage traitant de vampirisme.

Avec le XXe siècle, une importante littérature se développe, exploitant le thème du vampire, sans que pour autant apparaissent de nouveaux émules du Dracula de Stoker. De nombreux concurrents font pourtant leur apparition, mais surtout au cinéma. Bien que Fred Saberhagen, Peter Tremayne et Robert Lory utilisent le personnage de Dracula dans leurs romans, et que Richard Matheson tente de donner un nouveau souffle au genre avec son superbe, Je suis une légende, il faudra néanmoins attendre les années 80 pour qu'un nouveau personnage au charisme comparable à Dracula fasse son apparition, Lestat le vampire, de l'Américaine Ann Rice, vampire dont la particularité est d'afficher une homosexualité triomphante et dont les aventures s'égrainent sur plusieurs romans, à la différence de " l'unique " Dracula de Stoker.
La signification du vampirisme

Dans son ouvrage, Le cinéma fantastique et ses mythologies (Éditions Henri Veyrier) Gérard Lenne note : " ...Quelles sont les significations possibles du vampirisme ? Nous constatons que la structure de dédoublement/métamorphose prédispose aux interprétations de type manichéiste, qu'elles s'exercent au niveau individuel ou au niveau social. Sur le plan du groupe, le thème de la secte secrète, de l'invasion, s'intègre parfaitement au cinéma vampirique. Le comte Dracula ne se donne-t-il pas pour grand maître d'un culte qui s'assigne pour but la domination du monde, et s'emploie à l'atteindre par un prosélytisme acharné ? Mais si cette mythologie a donné lieu à des fables à caractère politique, le sens qu'elle produit et qui l'a produite se fonde sur la sexualité. Ce qui a permis son utilisation pour certaines paraboles idéologiques dans les pays occidentaux, n'est-ce pas justement le fait que l'on dénonce dans un " fléau " (vampirisme/communisme) son approche insidieuse, sa diabolique persuasion, en un mot sa dangereuse séduction. Par ailleurs, n'existe-t-il pas dans nos sociétés, des " minorités érotiques " longtemps opprimées par la cruauté des van Helsing ? Ainsi, sans qu'il y ait lieu d'écarter d'autres significations, d'autant plus qu'elles peuvent se révéler concordantes, le vampirisme est manifestement la représentation symbolique de l'érotisme. " Tony Faivre quant à lui, avance, dans son ouvrage, Les Vampires, l'hypothèse selon laquelle " ... la croyance au vampirisme se développe peut-être chez l'adulte par le souvenir inconscient du rayonnement de son propre foetus puisant dans le corps maternel les éléments de sa croissance. Il est possible, poursuit-il, qu'elle se précise par la transposition d'un instinct de succion refoulé souvent trop tôt, sevrage dont les conséquences persisteraient tout au long de la vie dans un coin de la mémoire. " Pour séduisante que soit cette hypothèse, elle ne suffit pas à expliquer la pérennité du mythe, car Dracula et tous ses émules sont plus que cela encore.

Figures emblématiques du désordre, ils symbolisent les divers visages de la marginalité, celle qui depuis l'aube des siècles s'est toujours trouvée confrontée à l'autorité de l'ordre régnant, quel qu'il soit ; c'est pourquoi le mythe du vampire, et en particulier Dracula, peut être repris en compte par toutes les minorités quelles qu'elles soient : politiques, sexuelles, ou philosophiques. Le vampire est un paria, il représente l'image même de la subversion, et c'est en ce sens qu'il apparaît dangereux pour la société dominante car il incarne son contraire et bafoue ses lois les plus élémentaires pour n'appliquer que les siennes propres. Il est la folie face à la raison, la liberté face à l'aliénation, le plaisir face à la rigidité des moeurs, le paganisme face au catholicisme, et ce n'est pas un hasard si ce dernier en a fait un symbole de mort puisqu'il affirme tout haut des valeurs qui ne sont pas celles qu'édicte la religion et qu'elle se doit par conséquent de nier avec une fermeté sans faille.
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