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 L'hypnose comme thérapie comportementale *( 2 )

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Max_Lord
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Max_Lord


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L'hypnose comme thérapie comportementale *( 2 ) Empty
MessageSujet: L'hypnose comme thérapie comportementale *( 2 )   L'hypnose comme thérapie comportementale *( 2 ) EmptyJeu 17 Fév à 9:17

LE TRAVAIL AVEC LE PATIENT

Milton H. ERICKSON disait : " Chaque personne constitue un être humain unique en soi. A partir de ce postulat, la psychothérapie devrait être conçue de manière à répondre aux besoins uniques de chaque individu. "

Tout travail psychothérapeutique se révèle être un travail de réorganisation du modèle du monde du patient, c'est à dire un travail sur des systèmes de représentations, qu'ils soient linguistiques et/ou sensoriels, et/ou affectifs. Tout en poursuivant un traitement médical approprié, chaque maladie, chaque douleur nécessite une enquête approfondie sur sa signification subjective... Il est essentiel de décoder. Vous avez besoin de savoir la façon dont le patient ressent, pense et vit ses émotions en relation à la douleur et à la maladie.


La première rencontre avec le patient

Le choix des patients

Toute personne est hypnotisable. La plus part du temps, le médecin indique l'hypnose comme traitement possible. Il fait le constat avec le patient que les traitements médicaux n'ont pas l'efficacité souhaitée, alors le médecin propose parallèlement à la prise en charge médicale, une approche psycho-corporelle, telle l'hypnose. Généralement le patient accepte. S'il y a refus, il se manifeste lors de la consultation du médecin. Parfois l'acceptation de ce type de prise en charge sera retardée: le patient n'étant pas tout à fait prêt à pratiquer l'hypnose.
Globalement, plus le patient a ou a eu une raison physiologique de souffrir, plus il est susceptible d'être pris en charge par un traitement hypnotique. Inversement, plus la douleur s'intègre dans un contexte psychiatrique, moins l'hypnose aura de résultats satisfaisants.
Au centre de la douleur du CHU, depuis 1988, les patients qui ont utilisé l'hypnose souffraient ou de paraplégies, de douleurs faciales, de séquelles d'intervention chirurgicale, ou de cruralgies, de lombalgies, de migraines et d'états de stress post-traumatiques.

Histoire de la douleur

Nous n'avons pas à faire simplement à une perception douloureuse mais à une plainte. La douleur ne se résume pas simplement et toujours à une sensation décrite par le patient qui permet au médecin d'orienter son diagnostic et de proposer un traitement.
La douleur fait intervenir la personnalité du patient dans son rapport avec lui-même, son corps, dans sa relation avec les soignants, mais aussi avec son entourage affectif et social. La douleur est une effraction dans l'organisation de l'individu.
Nous devons définir clairement le problème en termes concrets et dans le langage du patient. Nous recherchons sa représentation personnelle de sa douleur, de l'organe malade, de son corps. Il faut toujours rechercher le sens dans le discours du patient .
Examiner les solutions déjà envisagées, les thérapies déjà utilisées.

Anamnèse du sujet

Il y a toujours une histoire de la douleur dans l'histoire du patient. Elle réactive parfois la généalogie du patient, et notamment les réponses apprises dans l'enfance pour vivre la douleur.

Description de sa douleur

Décrire la douleur dans tous ses détails : " Donnez-moi une image de votre douleur. "
C'est le langage qui confère son caractère tragique et individuel à la douleur de l'homme et ainsi le patient doit décrire clairement ses perceptions douloureuses dans son propre langage : les mots utilisés font référence à des comparaisons, des causes de la douleur que chacun a eu l'occasion d'éprouver. La comparaison avec des douleurs éprouvées dans le passé va aider la description : brûlures, crampe, pesanteur, décharges électriques, fourmillements...
Cependant pour une affection donnée, les patients ont tendance à utiliser des qualificatifs similaires : " pulsative ou battement " évoquent la douleur de la migraine ; " sourde, pesanteur " évoquent la douleur de la céphalée par contractions musculaires ; " élancements, décharges électriques " évoquent les douleurs neurologiques de désafférenciation.
Certains malades utilisent des descriptions imagées, parfois très élaborées. C'est comme si " J'étais marqué au fer rouge ", " Une bête venait me déchirer les chairs ", " La lame d'un couteau pénétrait en profondeur ". Ces images montrent bien comment l'interprétation de la perception de la douleur va donner un sens propre à chaque douleur.

Ce qu'il sait sur l'hypnose

Ce que nous lui disons : " L'état hypnotique se caractérise par un état de conscience différent de la veille habituelle. Il y a une réduction importante des sensations et des perceptions habituelles liées à l'environnement, par concentration de l'attention du sujet sur un objet, bien souvent son propre corps, aidé de la voix du thérapeute. C'est une focalisation de l'attention sur un " monde imagé " Il y a un affaiblissement des facultés, logiques, de raisonnement pour privilégier un travail de l'imagination.
Dans cet état hypnotique, nous utilisons des images de soin, des suggestions construites avec le patient ; Nous proposons une programmation du futur par répétition. Pendant l'hypnose, des suggestions post-hypnotiques sont proposées .

Le projet de soin

C'est une thérapie brève: (maximum de 10 séances), une rencontre tous les 15 jours, avec un enregistrement " audio " de la séance. Un premier bilan s'effectue à la cinquième séance. C'est un travail qui exige de la motivation et des efforts du patient, puisqu'on lui demande de répéter les séances chez lui : l'hypno-analgésie est un apprentissage.

Le projet de vie

Définir clairement le changement auquel il veut aboutir...
Formuler et mettre en œuvre le projet pour effectuer ce changement...
Echanger le symptôme contre un moins gênant : " Quelle quantité de douleur vous voulez garder ? "
Acquérir un sentiment de contrôle.
Atténuation de l'angoisse.
Faire un pont sur l'avenir : " Qu'est-ce vous ferez quand cela ira mieux ? "
Prescription de tâches : " Donnez 8 activités que vous ferez, quand vous n'aurez plus mal. "

Fin de la rencontre

Déjà préparer la séance d'hypnose et les résultats attendus.


Les autres rencontres

Elles vont servir à :

1) A l'apprentissage de l'hypnose.
2) Aux essais des inductions construites à partir du discours du patient .
3) A l'amélioration ou pas de son état ? Si progrès, on continue ainsi... Si échec, on modifie les inductions...
4) A l'apprentissage de l'autonomie

Comment se fait le travail thérapeutique ?

1) Le symptôme ou la douleur s'inscrit comme un acte répétitif, le chemin habituel.
2) L'acte conscient thérapeutique sera le changement inscrit dans l'espace hypnotique: un autre chemin.
3) Cependant dans l'esprit du patient, conflit entre les deux propositions.
4) Avec l'hypnose, nous donnerons l'avantage au nouvel apprentissage. Physiologie et représentation interne sont étroitement liées. Si vous modifiez l'un des éléments, vous modifiez automatiquement l'autre.
5) Le reliquat non résolu se révèle un aspect important du traitement. Lorsque nous travaillons " hypnotiquement " avec la douleur, notre tâche n'est pas d'abolir complètement cette douleur, mais simplement de proposer un aménagement...
6) Attribution du changement au patient.





CONCLUSION

La possibilité de calmer de nombreux types de douleur chronique grâce à différentes thérapies psychologiques, dont l'hypnose ne fait plus aucun doute. Il est important toutefois, de ne pas perdre de vue que ces thérapies abolissent rarement tout à fait la douleur, et qu'elles ne sont pas d'une efficacité égale pour tous les individus. Dans le traitement de la douleur chronique les thérapies parfaites, qu'elles soient psychologiques ou pharmacologiques n'existent pas, ou pas encore, mais elles nous utiles dans l'aide apportée aux patients.
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