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 La Soka Gakkaï

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Max_Lord
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Max_Lord


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MessageSujet: La Soka Gakkaï   La Soka Gakkaï EmptyMar 22 Fév à 0:29

Depuis une quarantaine d’années en France mais aussi en Europe et dans d’autres continents, on s’intéresse et parfois on s’inquiète à propos d’une branche du bouddhisme japonais particulièrement dynamique et au prosélytisme conquérant, fondée au vingtième siècle mais héritée d’un courant spirituel monastique médiéval. On y enseigne la loi de la vie ainsi que le bonheur immédiat de l’homme sur cette terre. Il s’agit de la SOKA-GAKKAÏ.

La Soka Gakkaï, c’est comme l’Arlésienne. On en parle beaucoup, mais on ne la voit jamais et on la connaît peu. Son côté mystérieux joint à une réputation de puissance financière et politique suscite le soupçon et alimente la rumeur. Mais qu’est-ce donc que la Soka GakkaÏ ?

Histoire


En 1930, au Japon, MAKIGUCHI, un professeur soucieux d’améliorer l’enseignement, fonde la Soka kyoiku Gakkaï (S.G.), une association pour la création des valeurs par l’éducation. Puis, au culturel il joint le religieux en adhérant à l’un des nombreux courants du bouddhisme, le NICHIREN SOSHU du nom d’un moine bouddhiste japonais du XIIIe siècle soucieux d’ouvrir l’enseignement de Bouddha aux laïcs et non essentiellement aux moines.

Aidé par son disciple et futur successeur JOSEI TODA, malgré les circonstances très défavorables de la guerre, il donne à la S.G. une impulsion dynamique et, grâce au prosélytisme intense de ses disciples, la S.G. va compter 750 000 membres à la mort de TODA, en 1958.

L’internationalisation du mouvement commencée par TODA dès la fin de la guerre s’intensifie avec son successeur DAISAKU IKEDA qui dirige toujours aujourd’hui, d’une main autoritaire, la SOKA GAKKAÏ INTERNATIONALE. Cette expansion à l’étranger se double d’un enracinement dans la société japonaise par la fondation d’un parti politique le KOMEITO qui constituera le troisième groupe parlementaire du pays.

La doctrine


Est d’une grande simplicité ainsi que la pratique qu’elle détermine. Chaque individu peut devenir un Bouddha, c’est-à-dire accéder à l’illumination et à la paix intérieure. Il suffit pour cela de vénérer le “SUTRA DU LOTUS” (texte apocalyptique postérieur au Bouddha) par deux pratiques :

- la récitation “GONGYO” : lecture bi-quotidienne d’extraits du Sutra de Lotus

- la récitation “DAIMOKU” : phrase psalmodiée de façon répétitive “Namu Myoho Renge Kyo” (mon seul refuge est le sutra de Lotus), tout cela devant le GOHONZON (copie du parchemin de Nichiren) installé à son domicile. Les adeptes sont aussi invités à des pèlerinages auprès de GOHONZON collectifs dans des temples ou centres de pratique au Japon ou en France à TRETS, près d’Aix en Provence.

Cette forme très particulière du bouddhisme est dépouillée de tout “exotisme” : pas de statues de Bouddha, ni de robes couleur safran, ni de crânes rasés, pas de méditation en position de lotus, ni de pagodes. On se réunit dans des appartements ou dans des salles anonymes.

Après les deux premières civilisations : christianisme et matérialisme qui ont échoué, la S.G. veut construire la “troisième civilisation” (c’est le titre de sa revue) basée sur “la loi merveilleuse” du bon, du beau, de l’utile, c’est-à-dire un monde dans lequel bouddhisme et société ne font plus qu’un.

Les rites


Ils sont réduits au minimum. C’est l’ascétisme rituel. Toute l’attention du croyant est centrée sur le “Bouddha fondamental” (Nichiren) et la “Loi merveilleuse” (le sutra de Lotus) symbolisés par les idéogrammes de la formule-mantra “J’adore le Sutra du Lotus”. C’est la récitation réitérée de ce mantra devant le Gohonzon qui constitue le rite unique. D’où une austérité rituelle certaine qui démocratise le bouddhisme en le mettant à la portée de chacun sans aucune médiation. Il s’agit plus d’un culte domestique que d’une liturgie.

Les rencontres


Mais à côté de ces rites, il y a les rencontres conviviales mensuelles qui groupent de dix à vingt adeptes ou sympathisants appelés ZADANKAÏ. Ces réunions de discussion permettent d’échanger sur l’application concrète des principes bouddhistes à la vie quotidienne et d’approfondir l’enseignement. C’est aussi l’occasion pour les responsables d’inviter les participants à s’investir au service du mouvement.

L’initiation


Le postulant à la S.G. doit faire probation pendant une année avant de recevoir les préceptes et le Gohonzon à Paris ou à Trets. Il s’engage alors à réciter chez lui, matin et soir, pendant une heure “gongyo” et “daïmoku” devant le Gohonzon et à faire le pèlerinage annuel. Il reçoit alors un “ONOMORI GOHONZON” objet sacré qu’il doit porter sur sa poitrine, contre la peau et déposer chaque soir dans l’autel domestique. Il s’engage aussi financièrement de façon importante à aider son organisation.

Le prosélytisme


L’adepte de la S.G. s’engage à répandre le message par un prosélytisme de type particulier aux méthodes héritées de Nichiren et adaptées au monde actuel :

- SHAKUBUKU : Détruire et conquérir. Il s’agit d’ôter les vieilles croyances et d’implanter la sienne
- KOSEN-RUFU : Enseigner et propager. C’est la période de l’assimilation et de la mission.

Pour le pratiquant, il s’agit d’abord impérativement de conquérir sa famille puis les amis, ses collègues de travail et les relations diverses. Ce sont les “liens du cœur à cœur” qu’il faut privilégier et le mouvement n’admet ni le prosélytisme public dans la rue envers des inconnus ni les méthodes impersonnelles comme la prédication ou la conférence.

Pour la S.G. le prosélytisme est une dimension essentielle et une valeur bouddhique au contraire de ce que pense et vit l’ensemble des autres courants bouddhistes.

Organisation


Elle est pyramidale, très structurée et hiérarchisée. Bien que la S.G. soit très largement composée de non japonais dans ses diverses filiales étrangères, la direction japonaise garde le contrôle des organisations nationales. L’autorité charismatique du président Daïsaku Ikeda s’appuie sur une administration dirigée par un président AKIYA et 250 vice-présidents. Les responsables nationaux désignés par IKEDA choisissent à leur tour les responsables régionaux qui nomment les chefs des groupes de base.

La S.G. analyse son histoire passée et prévoit son avenir selon un plan dit “des sept cloches”.

Depuis sa fondation, le développement de la S.G. a été jalonné tous les sept ans ou tous les cinq ans par des événements importants :

- une première phase de sept cloches de 1930 à 1979 (sept périodes de sept ans)
- une deuxième phase de cinq cloches de 1980 à 2000 (quatre périodes de cinq ans)
- à partir de 2001, débute une nouvelle série de sept cloches de 2001 à 2050 qui inaugure une ére paix.

Le coup d’envoi en est donné le 14 juin 2001 par un grand rassemblement des jeunes de la S.G. pour développer l’organisation et fonder les bases d’un monde de paix et de liberté.

Le président IKEDA envisage le développement de la S.G. jusqu’en 2279.

Expansion


Il y aurait près de 12 millions d’adeptes dont 10 au Japon. Les autres sont répartis dans 115 pays dont 500 000 aux USA. En Europe, c’est l’Italie qui a été le pays le plus perméable à l’action de la S.G. avec près de 20 000 membres. La Grande-Bretagne suit avec 8 000. On compte 2 000 adeptes en Allemagne et quelques centaines en Suisse. En Europe, la progression est faible. Des “vedettes” constituent la vitrine de la S.G. : la chanteuse Tina Turner aux USA, le footballeur Roberto Baggio en Italie.

En France


Où la S.G. est implantée depuis 1965, on dénombre 6 000 adeptes répartis en 5 régions dont la principale est l’Ile de France qui comporte 11 centres dont trois à Paris. D’autres sont implantés à Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, Rouen et Aix-en-Provence, mais le mouvement a peu de visibilité puisqu’il n’ouvre au public aucun lieu de culte, de prière ou de rencontre.

Le siège est à Sceaux dans les Hauts-de-Seine. Le château des Roches dans l’Essonne avec son parc de sept hectares sert de centre de formation. Et c’est à Trets dans les Bouches du Rhône que se trouve le centre culturel bouddhiste européen. Le journal mensuel du mouvement s’appelle “Troisième civilisation”.

Puissance et rayonnement


On a vu qu’au Japon, la S.G. était relayée au Parlement par un parti politique le KOMEÏTO. Mais ces deux dernières années, une distance certaine a été prise entre le mouvement qui se veut d’abord religieux et le parti.

La puissance financière de la S.G. est importante. Adossée à des établissements bancaires, elle possède un patrimoine immobilier considérable (écoles, centres culturels, musées, universités dont une implantée à Los Angeles) mais aussi un éventail d’une centaine de publications dont un quotidien le Seikyo Shimbum qui tire à cinq millions d’exemplaires.

En ce qui concerne la France, pour mesurer le poids financier de la S.G. on pourra consulter utilement la note qui clôt cette étude extraite du rapport parlementaire “Les sectes et l’Argent”.

Son action diplomatique est intense. Au cours des deux dernières décennies, DAISAKU IKEDA a rencontré à plusieurs reprises des personnalités de haut rang, comme François Mitterrand, Jacques Chirac, Gorbatchev, Nelson Mandela ou Margaret Thatcher. Il a reçu en 1989 le prix de la Paix des Nations Unies et la S.G.I. est reconnue comme ONG par les Nations Unies depuis 1983.

Un bouddhisme marginal


La S.G. se présente comme un bouddhisme largement réformé et novateur.

D’abord, de la base au sommet, il n’y a que des laïcs qui s’efforcent d’appliquer dans leur vie et de diffuser partout l’enseignement de Nichiren en l’absence de toute fonction monastique.

Ensuite, le but de la S.G. diffère de celui du bouddhisme classique. Ce dernier cherche à éteindre ou du moins à restreindre et à maîtriser les désirs de l’homme. La S.G., au contraire, promet à ses adeptes la réalisation de tous leurs désirs, le bonheur immédiat.

Enfin, Nichiren n’est pas perçu par la S.G. simplement comme fondateur d’une nouvelle école de pensée au sein du bouddhisme, mais comme le “Bouddha fondamental” et le prophète du “Bouddhisme orthodoxe”. Cette valorisation de la personne de Nichiren au détriment du Bouddha jointe aux autres divergences fortes explique les difficultés rencontrées par la S.G. à trouver sa place au sein des obédiences bouddhistes.

Ainsi, en France, la S.G. n’est pas membre de “l’union des Bouddhistes de France”, à qui l’on prête cette appréciation : “La Soka Gakkaï est au bouddhisme ce que les Témoins de Jéhovah sont au christianisme”. Dans le même sens, même si c’est pour d’autres raisons, on peut noter la rupture survenue en 1991 entre le Nichiren Soshu et la S.G.
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