Article sur le satanisme

Satanisme
Oui, pour vrai

Quoi de mieux que de faire un article sur le sujet tabou et méconnu qu'est le satanisme. En fait, ce qui le rend «tabou», c'est surtout une question d'exposition à la dite religion(oui, oui, c'en est une). En effet, je suis pratiquement sure que si cet article avait porté comme titre «Christianisme - Louanges à Notre Dieu», vous auriez sûrement passé votre chemin vers une autre page, inintéressés. Bref, tout sa pour introduire mon premier article dans le journal étudiant (Hourra!) (c'est le premier que j'ai écrit), un article sur un sujet ô! combien passionnant (à mon propre avis).
Toutefois, avant de vraiment commencer cet article, j'aimerais spécifier un ou deux petits trucs. Non, les satanistes ne font de sacrifices d'animaux et/ou d'humains, ne pillent pas les tombes, ne font pas de grosses orgies collectives hyper bestiales (à ceux qui font zut : dirigez vous plutôt vers le Raëlisme), et autres conneries du genre. Car oui, il y a une différence entre ado frustré cherchant un moyen d'exprimer sa révolte dans notre monde préfabriqué et sataniste. Non, le but du sataniste n'est pas de torturer le plus de monde à l'image du Diable(ou enfin de l'image que l'on s'en fait normalement). Pour le sataniste, Satan représente le côté bestial que chacune des religions dédaignent. Par exemple, prenons les sirènes. Quand on pense à elles aujourd'hui, on voit de belles femmes à queues de poissons, folâtrant dans l'eau ou autre… mais pour les grecs, c'était des monstres (agregre) qui attiraient les innocents marins par leur belles voix et les emprisonnaient. Dans le même acabit, il y avait les méduses (dames-serpents), les harpies (dames-oiseaux), les centaures (hommes-chevaux), etc. Bref, tout ça pour dire que, contrairement à toutes les religions, le satanisme se fait un point d'honneur d'honorer le côté bestial de l'homme, soit son instinct.
Commençons par le commencement. Le satanisme a toujours existé là où ont existé les hommes, puisque c'est une religion (ou devrais-je dire un dogme) basée sur leurs besoins. Certes, elle n'a pas toujours eût cette appellation, mais est toujours restée relativement pareille puisque, bien que les hommes évoluent, ils gardent les même besoins (un animal reste un animal). D'où viens donc son nom, alors? Des chrétiens. Puisque les satanistes et autres païens(la plupart d'entre eux) se refusaient à la vie d'abstinence chrétienne, ils étaient dit possédés du Démon (soit Satan) et souvent torturés jusqu'à ce que mort s'en suive, pour les «purger du dit Démon».
Comme elle a toujours existée, et comme les principes qu'elle dicte sont, au fond, aussi naturels que boire, manger, dormir, les peuples anciens ne l'ont jamais vraiment mise par écris. Non, ils ne pouvaient penser que, plus tard, grands nombres de peuples s'abstiendraient de vivre pleinement. Jusqu'à tout récemment, on ne pouvait trouver aucun écrit (ou presque) sur le sujet, sinon ceux de christianistes frustrés de Sa perte de pouvoir et/ou de croyants et mettant la faute sur Satan ou autres démons infernaux. Or, et heureusement, Anton LaVey écrivit en 1976 la première Bible Satanique de l'histoire de la Terre, après avoir fondé l'Église Satanique (Church of Satan) en 1966. Il écrivit aussi, entre autres, Rituels Sataniques et La Parfaite Sorcière, et d'autres livres dénonciateurs de la société judéo-chrétienne dans laquelle nous vivons.
Pour en arriver là, LaVey à dû passer par un chemin sinueux, et pour le moins non commun. Dès son jeune âge, il s'intéressa vivement à des sujets occultes et/ou violents (comme la 2e guerre mondial, sujet qui le fit commencer à comprendre que ceux qui réussissaient dans la vie n'étaient pas les humbles et les purs, contrairement à ce que disaient la Bible) et prenait plaisir à lire des classique de l'horreur comme Bram Stoker (Dracula). Il arrêta l'école au secondaire et quitta sa maison pour aller travailler dans un cirque, s'occupant des gros félins et occupant le titre d'assistant dresseur. Un soir, le joueur d'orgue pris une brosse et LaVey, ayant appris à jouer du piano à l'oreille vers l'âge de 10 ans, le remplaça. Il s'avéra qu'il était meilleur que le joueur qui était présentement saoul, qui fut renvoyé. À 18 ans, il quitta le cirque pour le carnaval. En même temps, il fut photographe policier, se rendant sur les scènes de meurtres, ce qui implique beaucoup de sang, de trucs pas super jolis, d'odeurs pas nécéssairement agréables. Ces deux jobs lui ouvrirent les yeux sur la vraie nature humaine. D'un côté, il voyait des corps massacrés, victimes des mains de leurs frères humains. De l'autre, il voyait l'hypocrisie humaine : des hommes qui venaient le samedi soir pour s'amuser devant des danseuses «topless», revenaient le dimanche matin pour la messe, priants pour le pardon de Dieu, car ils avaient péché… et revenant le samedi suivant.
C'est à cause de son contact choc avec la vraie vie que LaVey en vint à renier le christianisme. De sa vie, il se fit une grande joie à s'opposer de tout cœur un livre et sa façon de penser que l'on considère comme un ouvrage de faits réels et historiques et non comme un simple livre. Premièrement, en appelant son Église une église, nom jusque là laissé aux judéo-chrétiens, ensuite en écrivant une autre Bible. Ce grand homme mourut le 29 octobre 1997.
Parlons principes, maintenant. Anton commence, dans sa Bible, par les 9 principes Sataniques. En résumé, sa donne : Vivez votre vie ici et maintenant et sans attendre une vie meilleure après, n'aillez aucun remords, vivez votre vie pleinement et sans tabous, vengez et protégez ceux qui vous sont chers et vous-même, prenez en considération que vous êtes un animal et que vous avez les même droits et désirs qu'eux, et n'oubliez jamais que sans Satan et son enfer, les chrétiens n'auraient plus aucunes raisons pour remplir ses églises. S'il vous plaît de croire que vous êtes un jouet parmis tant d'autres dans les mains d'un Dieu, il n'en tient qu'à vous.
«Si tout le monde pensait comme les satanistes, on vivrait dans une société de haine, de vengeance, etc.» est une réplique que j'entends relativement souvent des autres à qui je tente d'expliquer mon point. Je mets un holà. Premièrement, si c'est un chrétien (c'est étrange comment certains aiment me chercher des bébittes), je commence par dire que ce n'est pas les satanistes mais bien les chrétiens qui ont corrompu pour bâtir des monuments, et tué pour «purger le monde du démon», soit tout non-chrétiens (le drôle de l'histoire c'est qu'ils ont tué plus des leurs que des autres). Deuxièmement, c'est que la vengeance ne veut pas dire l'irrespect. Pour expliquer mon point, je vais citer LaVey : «Can the thorn and bloody victim «love» the blood-splashed jaws that rend him limb from limb?» (Est-ce que la victime déchirée et ensanglantée peut «aimer» les mâchoires arrosées de sang qui lui arrache les membres, morceau par morceau?) Certes, c'est très radical, certains diront que c'est violent et sanglant, mais c'est la vérité! Que ceux qui aimeraient subir ce sort lèvent la main (les personnes extrêmement masochistes en sont dispensées). Oui, c'est extrême. Oui. Mais qu'est-ce que ça change? Le fait est que l'on ne peut aimer tout le monde, que c'est inhumain, qu'il vaut mieux parfois de répliquer que de laisser faire, de tendre l'autre joue. Ceux qui auront à redire rediront.
C'est sur cette note (en fait, c'est un mi#) que je termine mon article. Oui, je crois sur ce quoi j'ai écrit (et farouchement), et j'assume tout ce que j'ai pu dire. Si j'ai pu offenser quelqu'un, et bien tant pis. Si je suis atteinte d'hérésie et digne du bûcher pour certains, c'est que je suis saine d'esprit pour d'autres.