Extraterrestres sur terre ?

« Si des extraterrestres étaient déjà venus sur terre, nous serions forcément au courant ! » déclare Stephen Hawking


Contrairement à d’autres scientifiques,l'astrophysicien Stephen
Hawking n’est pas du genre à se défier d’autres formes de vie ailleurs que sur la terre. Il aborde complaisamment ce thème, s’en amuse même
dans son remarquable livre : « The universe in a nutsbell ». Il faut se souvenir qu’il a joué dans un épisode de Star Trek donnant le change à un Albert Einstein peu habile au poker. Dans son livre, Stephen Hawking récuse l’idée du principe anthropique selon lequel l’univers doit être tel que nous le voyons parce que, s’il était différent, il n’y aurait personne pour l’observer. Sans enfreindre les connaissances établies, il admet que tout est possible. Par exemple, il défend l’idée que des sources de vie primitives telles les bactéries sont beaucoup plus adaptées aux troubles de l’univers que des formes de vie intelligente. Cette liberté d’esprit rare pour un scientifique de ce rang comporte toutefois ses limites. « Si des extraterrestres étaient déjà venus sur terre, déclare-t-il, nous serions forcément au courant ! » Cette incidente tombe presque indélicatement au milieu d’un texte courageux, nullement prisonnier de présupposés. Pourquoi ce commentaire ? D’une manière générale, la communauté scientifique est réticente, voire hostile, à aborder le sulfureux sujet des extraterrestres. À raison ! Elle ne fonctionne pas à l’intuition ou sur la rumeur mais travaille sur de pâles contingences : des faits prouvés, dûment vérifiés. En outre, nombre de scientifiques partagent peu ou prou l’idée de notre « extrême solitude de la terre » dans l’univers. Nous y serions seuls. Il n’y aurait donc rien à attendre du long parcours conduisant jusqu’aux confins de l’univers, seulement un paysage chaotique parsemé d’étoiles, de nébuleuses, de météorites, de trous noirs voraces, d’autres corps encore. Le tout, d’une monotonie absolument déconcertante !
Stephen Hawking est plus prudent. Il s’appuie sur le jeu des probabilités pour dire que l’hypothèse d’une vie ailleurs est «faible». Donc ne l’exclut pas ! Donc l’envisage ! Malheureusement, il aboutit à ce commentaire bâti sur une logique qui n’a d’autorité que celle que nous lui prêtons. Selon ce propos, notre construction mentale devrait être partagée par les extraterrestres. D’hasardeux postulats en découlent : « S’ils savent que nous existons, pourquoi
ne se font-ils pas connaître ? » « S’ils existent, ils chercheront à communiquer avec nous ! » Vient-il à l’esprit d’une bactérie de se faire connaître à l’homme ? Non ! Elle entreprend sa conquête, discrètement, du jour au lendemain, sans se fendre de discours. Qui plus est, à ce jour, nous ne disposons d’aucun élément vraiment concret pour établir le profil type de l’extraterrestre, moins encore pour en apprécier l’intelligence, sa logique.
C’est bien là le problème ! Le thème des extraterrestres n’est réductible à rien, ne ressemble à rien d’entendu. Dès lors seule l’imagination et le rêve peuvent le nourrir. Et ainsi d’affirmer : «Il se pourrait que les extraterrestres abondent sur terre sans qu’il
nous soit possible de les voir. Enlacés dans des univers distincts,évoluant selon des dimensions inconnues, leurs fils de vie ne rejoindrait jamais les nôtres. »